Revealing potential

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France 3 Nord Pas de Calais – WEO : Les Valeurs de l’Argent

UHDR a réussi le dédoublement.
Démonstration:

La dette publique « émotionnelle et connaissances »: une ressource colossale !

Dans le bilan d’une entreprise ou d’un état, une dette financière doit être remboursée avec intérêts. Si le cash flow de cette entreprise ou de cet état n’est pas capable de rembourser aux échéances, une faillite est probable.
La valeur totale d’une entreprise est bien au-delà de la valeur nette comptable. En moyenne 80 de valeur immatérielle, et parfois jusqu’à 99% de la valeur est immatérielle. Ne correspondant donc pas à de la valeur matérielle directe. Les bilans immatériels aussi ont un passif. Au même titre que le passif du bilan des corporels, c’est une ressource. Le passif « émotionnel » et « connaissance » est – à la base – une ressource qui invite à créer de la valeur.
Toute la mouvance de changement de paradigme, les indignés, les valeur humaines émergentes, le changement des modèles d’affaires, la pensée systémique, a augmenté de façon fantastique les passifs « émotionnel » et « connaissance ». Peur, colère, rancœur, inconnues, incompréhensions, dépendances, stress,… et autres sentiment d’entrer dans un brouillard épais avec crainte.
La grande différence est que rembourser, activer un passif financier matériel se fait à 1€ pour 1€, avec en plus les intérêts. Mais, l’activation du passif immatériel peut se faire à 1€ pour 100€ ou 1000€. Un retour sur investissement colossal ! Comment ?
En activant la créativité des équipes, une bonne idée peut ouvrir un univers contenant des nouveaux modèles d’affaire marquant le futur, des idées pour activer des ressources dans le système, jamais détectés, remobiliser les équipes autour d’un projet vibrant prometteur,…
Nous sommes effectivement devenus aveugles à la vraie valeur présente dans la société, dans les équipes, dans les familles, dans les entreprises. Car obsédés par une lecture linéaire, cartésienne, newtonienne. Les dimensions à notre disposition sont partout et énormes. Mais comment cela se fait qu’elles sont tellement inutilisées ? Normal. Nous sommes conditionnés par une façon de penser qui nous empêche d’accéder à ces dimensions. Comme si nous vivions dans un monde à 3 dimensions, alors que nous n’en utilisons que 2.
Comment faire : se reconnecter à notre intelligence émotionnelle, corporelle, se reconnecter à la terre, au bien commun. Aligner ses valeurs et intuitions personnelles au service d’un projet commun. Bref, mettre son égo de côté et lâcher prise sur notre besoin de contrôler tout et tout le monde. D’abord en petit comité, bien encadré, ensuite concerner de plus en plus de personnes demandeuses « d’autre chose », et surtout, d’accord de se responsabiliser, s’autonomiser, de lâcher leurs peurs pour entrer dans le monde de demain.
Le collapse du monde financier ne doit donc pas nous donner un sentiment de stress, mais nous ouvrir à des solutions individuelles qui deviendront collective pour sauver notre humanité, ses sociétés, vers un avenir durable où chacun pourra s’épanouir et être heureux.
Michel de Kemmeter
Voir http://www.uhdr.net

L’argent, miroir de nos peurs

Après avoir exploré la valeur du temps, Michel de Kemmeter, entrepreneur et consultant en ressources humaines, signe un nouveau livre qui se présente comme un voyage à travers les méandres de l’argent. Il décode la puissance de ce fantasme collectif où sont plongés la plupart des hommes, tout en proposant des pistes de sevrage. Non pas de l’argent mais de l’asservissement par rapport à lui.

L’argent est un problème pour (presque) tous, explique Michel de Kemmeter. “Pas assez: vous n’arrivez pas à boucler vos fins de mois. Trop: une grosse fortune peut vous pulvériser sous son poids.” Et pourtant, poursuit-il, l’argent, comme l’or ou tout autre monnaie d’échange, est inerte au départ. Ce sont de simples métaux, du papier ou des chiffres électroniques. L’argent est rendu vivant par chacun de nous qui y projette ses attentes, ses désirs, ses peurs, ses croyances, ses projets, ses fantasmes.

En somme, c’est l’argent roi que vous dénoncez?

– Michel de Kemmeter Je fais partie de la génération “yuppie” des années 80. Une génération de jeunes qui a été entraînée à une seule chose: faire de l’argent, faire tourner la machine. Jamais à l’école ni à l’université, et encore moins dans le monde des affaires, il ne fut question de sens, de finalité. Pink Floyd chantait “Another brick in the wall”. C’était bien vu. C’est ce qui nous a menés à l’impasse actuelle. Mais cette impasse est aussi annonciatrice d’une renaissance collective à un monde fort différent.

Et cette renaissance suppose de revoir notre rapport à l’argent, selon vous.

– Dans le monde matériel, nous sommes poussés à agir par deux forces: nos peurs et nos besoins. Les unes nous poussent à gagner de l’argent, les autres nous tirent vers lui. Or les choses essentielles dans la vie ne s’achètent pas. Si nous voulons être en harmonie avec l’argent en particulier, et avec la vie en général, une petite analyse s’impose: la connaissance de nous-mêmes.

Quelles sont les implications pour les entreprises?

– En 20 ans, la valorisation moyenne des entreprises est passée de 20% à 85% d’immatériel, de valeur humaine. Aujourd’hui, les bureaux sont loués, le matériel roulant est en leasing, la valeur intrinsèque des entreprises devenant principalement intangible. Ce ne sont pas les camions, machines et ordinateurs qui font la différence d’une entreprise, mais les gens qui y travaillent. Les entreprises qui seront encore là dans 20 ans seront celles qui auront su créer autant de valeur humaine que de valeur matérielle. Prenez Facebook: outre l’outil technologique, ils ont créé du lien. Autres exemples: Martin’s Hotels, Triodos, The Little Gym (psychomotricité enfants), Derbigum ou Upignac.

Comment évaluer la valeur humaine de l’entreprise?

– C’est là que nous avons développé, avec notre équipe d’UHDR UniverseCity (plate-forme d’innovation en développement personnel et sociétal), le concept de “triple comptabilité”. Il s’agit de faire un bilan de la valeur émotionnelle et de la valeur intellectuelle avec la même rigueur que le bilan des valeurs matérielles. Pour un comptable ou une fiduciaire, amener ce regard global sur l’entreprise est lui rendre un grand service. Chacun sait qu’en torturant les chiffres, on peut leur faire dire n’importe quoi. Avec la triple comptabilité, les chiffres sur l’humain dans l’entreprise deviennent une base de travail pour optimiser l’équipe et permettre à chacun de s’épanouir de façon durable et performante.

Vous considérez l’Islande comme un laboratoire à cet égard.

– Il suffit de regarder ce qui s’y passe aujourd’hui. Après la crise de 2008 qui a fait imploser le système financier islandais, l’agriculture locale et l’entrepreneuriat ont repris, de même que le bonheur des gens, alors que les revenus diminuent. C’est un exemple édifiant de nouveau modèle de société. Les industries concernées peuvent profiter de ces changements sociétaux pour se repositionner intelligemment dans des modèles créatifs, offrant à leur tour de la valeur humaine ajoutée.

N’est-ce pas là un plaidoyer pour la décroissance?

– Je ne crois pas à la décroissance. En revanche, je crois à une croissance de la valeur ajoutée. Cela suppose un repositionnement systémique. Un exemple: plus de prévention permettra moins de dépenses de sécurité sociale et des budgets plus équilibrés. Cela va de pair avec une gestion intelligente des ressources. Le gros problème aujourd’hui, c’est la complexité, la rapidité, l’aversion du risque. C’est le nouveau triangle des Bermudes. L’antidote, c’est la simplicité, prendre son temps, innover. Les lobbies continueront certes à essayer de protéger les acquis de leurs clients. Mais, qu’ils le veuillent ou non, l’avenir sera différent. Les premiers arrivés seront les premiers servis.

La démarche est-elle applicable au monde de la finance?

– Il faut développer des modèles financiers à taille humaine, où on écoute le client, où on ne mélange pas les métiers. Mon ami Bernard Lietaer, spécialiste des théories monétaires, affirme que la diversité des systèmes monétaires crée une résilience. Avec l’euro, on a développé un système homogène, c’est-à-dire plus efficace, mais moins résilient. On voit ce que cela donne aujourd’hui. La solution serait d’ajouter des systèmes monétaires complémentaires qui procureraient une résilience à l’économie. Ces systèmes peuvent très bien être gérés par des petites banques. En Argentine, au plus fort de la crise en 1999, on a vu des communautés s’organiser dans les campagnes pour subvenir aux besoins élémentaires nourriture, logement, éducation en se passant de la monnaie de référence. Lorsque la situation s’est améliorée, la monnaie est revenue et a pris le relais.

Vous voyez la Belgique également comme un laboratoire. Pourquoi?

– Je prétends que la Belgique est le meilleur pays au monde pour tester des modèles nouveaux. Ce pays est un métissage des cultures germanique, latine et anglo-saxonne. Il héberge le centre nerveux de l’Union européenne, l’Otan, des ONG, des lobbies, etc. C’est aussi un excellent marché test pour des multinationales voulant s’essayer au marché européen. Psychologiquement, les Belges sont humbles, pragmatiques, créatifs, industrieux, adaptables. La Belgique, c’est également une concentration de richesse bloquée sur des comptes à terme, avec un secteur bancaire et des finances publiques encore vulnérables, constituant une bombe à retardement qui pourrait accélérer le changement de société. Enfin, il y a la maturité de notre modèle démocratique négocié, arrivé à un point de non-retour, obligeant à proposer des systèmes plus simples, plus justes, axés sur l’intérêt général et non pas sur des agendas particratiques. l

Propos recueillis par Jean-Paul Bombaerts

“Les valeurs de l’argent”, Michel de Kemmeter, éditions Avant-propos, 220 pages, 16,95 euros.

article original en pdf:
Michel de Kemmeter

Systémique Globale – Global Systemics

Créer de la valeur à 5 étages

Pour rester dans la même logique que la Triple Comptabilité, mais en y ajoutant deux dimensions importantes, le « Bilan Terre » – en dessous – et le « Bilan Bien Commun » – au dessus – la photo est complète.

 La Systémique Globale, définition originale dont vous recevez ici-même la primeur:

 Faire des bilans à cinq dimensions – bilan terre, bilan matériel, bilan émotion, bilan connaissance, bilan bien commun – au niveau d’un individu, d’une équipe, d’une entreprise ou organisation, d’un pays, région ou d’un peuple. Comprendre et cartographier comment la création de valeur traverse ces cinq bilans, et comment une cohérence globale et transversale peut se mettre en place.

 Bilan Terre:

Au passif: l’impact négatif sur la terre de l’activité de la personne, d’une équipe, d’une entreprise ou organisation, d’un pays, région ou d’un peuple, exprimé qualitativement, et quantitativement. Chiffré en monnaie si possible.

À l’actif: la compensation, le retour à la terre constructif, « ce que je rends à la terre », de la personne, d’une équipe, d’une entreprise ou organisation, d’un pays, région ou d’un peuple, exprimé qualitativement, et quantitativement. Chiffré en monnaie si possible.

 Bilan Bien Commun:

Au passif: l’impact négatif sur le bien commun, sur l’intérêt général, de l’activité de la personne, d’une équipe, d’une entreprise ou organisation, d’un pays, région ou d’un peuple, exprimé qualitativement, et quantitativement. Chiffré en monnaie si possible.

À l’actif: la valeur ajoutée au bien commun, sur l’intérêt général, constructif, « ce que je rends à la société », de la personne, d’une équipe, d’une entreprise ou organisation, d’un pays, région ou d’un peuple, exprimé qualitativement, et quantitativement. Chiffré en monnaie si possible.

 Oups, cinq niveaux, en voilà une complexité ! Mais non, le regard global holistique est tellement plus simple vu comme cela.

Voilà, dans l’ordre d’apparence, les 5 étapes se profiler:

  1. Tout d’abord, faire des choses qu’on aime. Tout ce que nous faisons avec amour et passion, nous le faisons bien. Tous les patrons savent cela. Valeur Emotionnelle.

  2. Ensuite, que ces choses aient du sens, qu’elle ajoutent de la Valeur au Bien Commun, au projet collectif, en accord avec les autres, la nature, la terre.

  3. Puis, utiliser son intelligence, ses connaissances, les développer, comprendre les choses. Valeur Connaissance.

  4. En accord avec la Terre. Moins détruire, compenser, ajouter, remercier.

  5. Naturellement, nous pouvons en toute cohérence, créer de la Valeur Matérielle, pour soi, pour ses équipes. Durablement. C’est une conséquence naturelle plutôt qu’un exercice de performance au forceps.

<illustration progressive des 5 bilans>

 Systémique Globale pour Soi

 « La main qui donne est bien plus heureuse que celle qui reçoit « 

(Actes des apôtres)

 Bilan « Bien Commun » personnel

En quoi je contribues à mon entourage, au Bien Commun, à la société. Bénévolat, dons et charité. Ma participation aux actions de RSE, services pour l’intérêt général.

 Bilan Connaissance « tête » personnel

Ce que j’ai appris – Ce que je n’ai pas compris/appris. Ma vision, mon rêve, ma « raison d’être ». Mes compétences, connaissances, talents. Ma compréhension de la vie. Mes réseaux. Mes expériences.

 Bilan Emotionnel « cœur » personnel

Mes colères, tristesses, rancœurs, déprimes, émotions négatives, relations destructives. Mes joies, passions, bonheurs, beaux moments, émotions positives et bonne humeur, ses relations positives.

 Bilan Matériel « corps » personnel

Santé. Finances et assurances. Son logement.

 Bilan « Terre » personnel

Mon impact négatif (CO², pollution et déchets, mode de vie)

Mon impact positif (compensation CO², plantations, …)

À partir du moment où nous mesurons quelque-chose, cette chose peut devenir importante (C’est ce que mon fils m’a appris en faisant des concours de « qui fait le pipi plus loin – il me bat de 60 cm »).

 C’est l’équilibre entre le matériel et l’immatériel qui donnera une chance de survie aux personnes et aux entreprises. Le Yin et le Yang. Le tangible et l’intangible. Les machines avec les connaissances et compétences qui les font tourner. Pour l’humain cela veut dire: l’équilibre entre le matériel (sa santé et ses finances, son rapport son corps et la terre), et le rapport sa partie immatérielle et au Bien Commun. Les croyants diront leur « âme ». Les spirituels diront leur « esprit ». Les autres qui espèrent être un peu plus qu’un morceau de viande animés, leur « raison d’être » sur cette terre, dans leur environnement social et naturel.

 Pour une région ou un pays cela veut dire: l’équilibre entre les ressources agricoles, naturelles et terrestres, et le projet de la région, ses compétentes et talents.

 Mais quand nous faisons un bilan, il faut avoir la discipline d’esprit d’évaluer les forces, mais également les carences ou faiblesses. Mesurer les dettes sont aussi importantes que les actifs car elle offrent un potentiel de développement, comme une inspiration qui sera suivie d’une expiration créatrice. Le banquier vous le confirmera. Le passif immatériel donne – de la même façon – un potentiel de création de valeur. A condition bien sûr de les qualifier, les quantifier et les transformer en valeur. Si l’on n’a pas le courage ni la vision pour les détecter et les mesurer, alors le potentiel de valorisation passe tout simplement la trappe. Dommage.

 Ne pas agir coûte plus cher que de faire une erreur en avançant

La Triple Comptabilité et Systémique Globale d’une région ou d’un pays

 Au niveau d’une région ou d’un pays, les dirigeants peuvent faire leur « Triple Compta » et « Systémique Globale » avec l’aide des habitants. Un bilan annuel en quelque sorte. En même temps que le budget.

Elle ajoutera quelques champs de travail intéressants:

  Bilan « Bien Commun » collectif

En quoi nous contribuons à notre entourage, à l’intérêt général, à la société. Est-ce que notre administration et société est organisée pour que les besoins de la communauté soient remplis?

 T: Bilan Connaissance « tête » collectif

La « raison d’être » de la région. La compréhension de l’histoire. La compréhension, les enseignements des événements de l’année écoulée. Les connaissances et compétences présentes. La vision politique et sociale pour la région. Système éducatif. Spécialités de la région.

 T: Bilan Emotionnel « coeur » collectif

Colères, tristesses, rancœurs, déprimes, frustrations, événements douloureux pour la région. Mais aussi le joies, passions, pour la région et ses habitants/entreprises. Sport, entreprises, art, culture, …

Affection pour la région. Identité affective. Bonheur national brut.

 T: Bilan matériel « corps » collectif

Santé physique des habitants. Finances de la région. Infrastructures (routes, rivières, montagnes, chemin de fer, écoles, industrie,…).

 Bilan « Terre » collectif

Notre impact négatif (CO², pollution et déchets, mode de vie)

Notre impact positif (compensation CO², plantations, aménagement d’espaces verts et naturels,…). Plantations (parcs, agriculture durable, …).

Soins au monde animal (abeilles, réserves naturelles,…). Assainissement de la terre et de l’eau.

Cette vue globale « Systémique » permet de cartographier de façon simple et ergonomique les forces et défis d’une région ou d’un pays. Elle peut mettre en avant sa raison d’être, sa façon d’exister dans son entourage direct et global.

Michel de Kemmeter, http://www.uhdr.net